Un beau poisson coq pour Raynald

Voyage au Mexique 2016

Les sensations d’une pêche exotique

Après le Sénégal  (2013 et 2014) et l’Irlande, les pêcheurs havrais sont allés jeter leurs cannes au Mexique. Le poisson-coq (le fameux Roosterfish) partage la vedette de l’endroit avec l’espadon-voilier (Sailfish). Mais on pêche aussi des carangues, groupers et barracudas le long des côtes et plus au large, dans les eaux bleues, thons jaunes, coryphènes, wahoos, marlins bleus et marlins noirs.

Ouvert à la fois sur la mer des Caraïbes et sur l’Océan Indien, le Mexique est une destination balnéaire à privilégier si l’on souhaite profiter du soleil. La mer est calme et les poissons proches de la côte permettent l’utilisation de hors-bords rapides de 25 pieds, les fameuses Pangas qui sont très manœuvrables et parfaitement adaptées aux différents types de pêche pratiqués. Le principal attrait réside dans la pêche « près de l’eau » qui facilite les lancers et décuple les sensations lors du combat avec un beau poisson.

La pêche côtière des poissons-coq et des carangues se pratique au lancer avec des leurres de surface. Mais également au vif à vue ou en traine lente. Dans les eaux bleues, on pêche l’espadon voilier en traine rapide dite « à flapper » avec des poissons morts. Quand la densité de poissons le permet, on pêche aussi l’espadon voilier au lancer ou à la mouche. Lancer également pour les thons jaunes et les coryphènes et traine lente à la bonite vivante pour les marlins font aussi partie des autres variétés attractives. Les départs en pêche se font au lever du jour vers 06h30 et le retour au port vers 14h00 permet de consacrer tout l’après-midi à d’autres activités.

« Bataille avec un Carangue »

Précisément, c’est à Zihuatanejo (200 km au nord d‘Acapulco), le « Copacabana » local avec ses plages de sable blanc, que la trentaine de Normands a posé ses valises et mouillé ses cannes. Si certains d’entre eux ont profité du tourisme pour découvrir les richesses locales, la plupart s’est adonné avec bonheur à sa passion favorite, la pêche. Comme celle du Carangue, un poisson pouvant peser de dix et vingt kilos. « C’est une pêche physique et sportive qui se pratique au vif jusqu’à deux milles des côtes où le réglage du moulinet, monté avec une tresse 5/0 (50 livres), prend toute son importance, rapporte François Meray. Le frein doit être réglé très fin pour laisser dériver l’appât (le chinchard local) sur une cinquantaine de mètres. Et tu tiens le fil du bout du doigt jusqu’à ce que la touche se produise. Tu comptes sept secondes et tu ferres. La bataille peut alors durer une heure pour ramener le poisson jusqu’au bateau et le prendre par la queue pour le monter à bord. » « C’est un  poisson exotique qui sort réellement de l’ordinaire… » ajoute Gérard Sanchiz qui, comme ses camarades d’expédition, a pu attraper quelques orphies.

Un « Coq » de combat

Parmi les autres pêches qui font la réputation de la côte pacifique mexicaine, celle du poisson-coq est une épreuve à ne surtout pas manquer. Même si nos Havrais avouent avoir été mal conseillés dans la période choisie, certains ont eu le privilège de découvrir la violence de cette pêche. « Traqué au bord de la côte sablonneuse bordée de cocotier dans la première vague à 300 mètres du rivage dans quinze mètres de fond, explique Raynald Huileux, le poisson-coq se pêche avec un popper (leurre dur) en lancer-ramené le plus vite possible avec un moulinet à gros ratio monté avec une tresse fluorocarbone de 30 à 60 livres. Le frein doit être détendu (2 kg). Avec un poisson dont le poids va de 20 à 50 kg, la prise est très violente. Il faut ensuite travailler le poisson pour le ramener au bateau. » Après une demi-heure de combat, le fascinant poisson-coq, emblême du Costa-Rica, peut être pris dans les bras. Il laisse alors admirer sa belle épine dorsale.

La Quebrada pour finir

Au-delà de la nage avec les dauphins durant son séjour à Zihuatanejo où les souvenirs resteront gravés dans ce deuxième site mondial de la pêche sportive, une douzaine de personnes de la délégation normande a profité d’une promenade à Acapulco pour aller admirer les plongeurs de la mort au lieu-dit de la Quebrada. Un site qui est à Acapulco un peu ce que les calanques sont à Marseille. C’est-à-dire des falaises abruptes surplombant la mer où les Mexicains vont, chaque jour, sur les sommets pour se jeter dans une mer déchainée. Un saut d’une quarantaine de mètres les obligeant à calculer le moment précis auquel ils doivent s’élancer de manière à pénétrer dans l’eau juste au moment où la vague arrive, afin de s’assurer d’avoir une hauteur d’eau suffisante pour ne pas s’écraser sur les rochers. De la pure folie…

Patrick Gobbé

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