Voisins vigilants solidaires : vu dans « Le Parisien »

Incivilités : au Havre, les plaisanciers aussi deviennent «vigilants et solidaires»

Après quelques désagréments, le comité des usagers du port de plaisance a mis en place le dispositif « Voisins vigilants et solidaires » sur les bateaux, comme cela se pratique dans les quartiers pour éviter les cambriolages.

Par Frédéric Durand 
Le 1 février 2021 à 10h47

André Delcher tient à le préciser d’emblée : le port de plaisance du Havre n’est pas « une zone de non droit ». Mais le président du Comité local des usagers permanents du port (CLUPP), dont la mission est de « faire remonter les questions, les inquiétudes et apporter des réponses aux plaisanciers », est forcé de le reconnaître, qu’ils soient à moteur ou à voiles, les bateaux attirent et pas que des passionnés.
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Avec ses deux bassins en centre-ville, et ses 1 380 anneaux pour des navires de toutes les tailles, le port de plaisance du Havre est « très dynamique ». « Il y a une vie ici, assure Gildas Gautier, son directeur. Quelques bateaux sont habités, 12 % appartiennent à des propriétaires de la région parisienne qui sortent chaque week-end et les considèrent comme leurs villégiatures. » Mais chaque médaille a son revers.
« Il ne faut pas imaginer que le port de plaisance est dangereux. Nous n’avons jamais eu de gros incidents, ni d’agressions, mais quelques incivilités. Malgré, les caméras et les portiques, dernièrement, la Gendarmerie maritime a délogé quelques squatteurs », reconnaît le directeur. D’où l’idée d’André Delcher, le porte-parole des usagers, de transposer l’action nationale « Voisins vigilants et solidaires » sur les bateaux.
Chacun veille sur le bateau des autres
« La méthode est appliquée dans 500 villages en France et on lui attribue une baisse de 40 % des cambriolages dans les secteurs concernés, explique le représentant des utilisateurs du port de plaisance. « À la demande du propriétaire, on appose donc des autocollants visibles sur le cockpit ou la coque. Et chacun d’entre nous veille sur les embarcations des autres ainsi repérées. »
« C’est aussi dissuasif, assure André Delcher. Les personnes mal intentionnées voient que le site est sous surveillance. Les Gendarmes maritimes ont donné leur accord, ils nous ont seulement demandé de ne pas intervenir directement en cas de problème. » En quelques jours, 41 membres sur 580 ont adhéré au dispositif. Le président espère arriver rapidement à 300 pour obtenir un effet maximal. Pour le directeur, Gildas Gautier, « c’est une initiative qu’on a autorisée et que nous voyons d’un bon œil. Ça les rassure ! Une manière aussi de faire en sorte que les propriétaires se sentent responsables des infrastructures qu’ils utilisent ».

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