Port de Crosshaven

Un bol d’Eire, ça fait Dublin

 » Ce fut un très bon séjour en Irlande du 11 au 17 septembre 2021 « 

Il commence par le survol de nos lieux de pêche habituels, l’estuaire du Havre et la côte jusqu’à Antifer.
Avant l’atterrissage, nous pouvons déjà reconnaître le golfe de Cork et les zones où nous allons pêcher. Crosshaven est situé sur un aber assez long, on se croirait à Bénodet. Il y a probablement plusieurs milliers de voiliers dans le port ou mouillés sur coffres dans l’aber.
Le bateau est un semi-rigide de plus de une tonne propulsé par un 300 CV. Gilles Bruneau le manie avec douceur et l’équipage n’est pas trop secoué, même à la vitesse de 40 nœuds sur une mer calme.
Plusieurs enseignements restent à retenir de ces quatre jours de pêche.
Comme chacun sait, le temps reste variable
Il a plu le premier jour, sans vent, mais une pluie fine dense qui mouille bien et qui refroidit rapidement en cas d’équipement trop léger (je l’ai appris à mes dépens). Il faut partir avec une salopette étanche, une casquette sportive avec capuche ; la casquette fécampoise fait rétro mais elle est très efficace, chaude, étanche et avec une visière suffisante. Une paire de gants peut être utile s’il fait froid. Avec le soleil, on apprécie les lunettes adaptées, verres  teintés ou polarisés pour mieux voir le fil face à la lumière.
Le guide de pêche fait partager sa technique.
Il a l’élégance de venir donner un conseil s’il voit que cela ne mord pas de votre côté.
Si on ne pêche pas, il faut changer de technique, le type de leurre, remonter dans les couches d’eau ou changer de lieu de pêche. Ainsi, sur le site « Pic de Daunt »sur un haut-fond de 8/10 mètres, après une demi-heure de pêche au fond sans touche, nous avons changé de leurre pour lancer et chasser entre deux eaux. Nous avons piqués une soixantaine de lieus dans le reste de la matinée…
Le leurre de surface est une autre technique. Le choix de sa couleur dépend  de la lumière du ciel, de la couleur de l’eau et de la nature du fond ; Il doit se rapprocher d’une de ces couleurs. Imaginons ce que voit le poisson quand il le regarde avec son sillage vers le haut à travers l’eau éclairé par le ciel.
Le leurre au fond
Il doit suivre le fond sans l’accrocher ; c’est un art difficile. Nous perdons tous des leurres au fond, plus ou moins… Gilles les remplace en un tour de main ; il fait un nœud de raccord « tresse/fluorocarbone » avec une technique moins sophistiquée que le nœud japonais mais plus facile à réaliser quand le bateau dérive dans le clapot.
Quand un jeune goéland s’approche avec gourmandise du leurre que l’on vient de lancer, le sifflet aigu marche bien pour dissuader l’oiseau.
L’ambiance à bord à bord a été superbe malgré des journées fatigantes de plus de dix heures en mer. Il y des plaisirs fins comme de pêcher le premier bar de la journée, sortir le premier cabillaud, attraper le plus gros lieu de la journée ou gagner le mini concours de pêche 3 sets à 0.
Merci Gilles de nous avoir accompagné cette semaine. 
Un bol d’Eire, çà fait Dublin vu par Jean Guihard.

  • Passage au-dessus du Havre (que l'on aperçoit à travers les nuages) après le décollage

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