Les hommes forts de la FNPP (de g. à d.) : André Cornou, président du CPP76, Daniel Thomas, APPLH et créateur du Comité Pêche Plaisance 76, Jean Mitsialis, président FNPP, Dominique Viard, vice-président FNPP et président du comité des Hauts de France

Le Président Jean Mitsialis en visite au Havre

L’union doit faire la force

Après le Nord la veille, c’est en Normandie que Jean Mitsialis, nouveau président de Fédération nationale de la plaisance et des pêches en mer (FNPP) a rendu visite aux associations du Comité pêche plaisance 76 (CPP76) avant d’aller dans le Calvados et la Manche. Rencontre avec un défenseur de la pêche plaisance qui a dressé les contours des actions à mener pour que la pêche de loisir, sévèrement chahutée, soit reconnue à sa juste valeur.
Braver les fortes rafales de vent et les météos exécrables de ces derniers jours dans le Nord et l’Ouest de la France ne pouvait être, pour une visite de courtoisie afin de faire connaissance des associations du littoral, que le meilleur moyen pour Jean Mitsialis, accompagné de Dominique Viard, vice-président, de découvrir les Hauts de France et la Normandie. Autant le dire, il n’a pas été déçu tant le vent a soufflé. Mais ces conditions climatiques ne sont pas du genre à freiner les ardeurs de celui qui, responsable du Comité d’Occitanie et habitué aussi aux fortes tempêtes en Méditerranée, vient d’être élu à la tête d’une fédération orpheline de son créateur récemment décédé.
Se fédérer pour être représentatif
Accueilli par André Cornou, président du CCP76 aux Régates du Havre, d’où il a pu suivre le déchainement de violence du vent sur l’estuaire de la Seine, avec les pêcheurs du Havre (APPLH et APPA Saint-François) et de Fécamp (SRH), quelques autres associations étant excusées, le président national s’est entretenu avec la douzaine de personnes présentes.
Las, comme son prédécesseur, des tentatives d’échafaudage d’harmonisation de la pêche de loisir avec les instances gouvernementales face à des contacts sans cesse renouvelés au rythme des élections entrainant des changements dans les ministères (1), il a surtout fait part du lourd et fastidieux travail qui reste à faire pour trouver les bons supports face au manque de reconnaissance de la pêche de loisir à sa juste valeur. Il faudra maintenant se rapprocher de la DGAMPA (Direction générale des affaires maritimes pour la pêche et l’aquaculture), acteur incontournable et unique de la gestion de la pêche et de l’aquaculture, pour faire face aux attaques d’ONG et appréhender au mieux les tentatives de réforme destinées à favoriser le développement de plus en plus envahissant de la pêche industrielle au détriment de la ressource.
Permis pêche ou déclaration obligatoire
Cette tâche constitue un « véritable chantier pour le Comité exécutif pour asseoir nos valeurs », dit-il, chantier qui pourrait amener la FNPP à se regrouper avec d’autres associations de pêcheurs en mer, terrestre et plongeurs pour créer une Confédération pêche afin d’augmenter les effectifs adhérents afin d’obtenir une reconnaissance d’utilité publique et des avantages fiscaux. Cela permettrait aussi de faire un réel état des lieux de la population pratiquante de la pêche estimée à 35 000 à la FNPP pour 1 800 000 en France et près de 35 millions dans le monde. Cela pourrait passer par un permis pêche, comme l’ont déjà adopté certaines fédérations telle la chasse, ou la création de quotas mensuel et la déclaration obligatoire des prises. Il est a noté que des actions menées sur le terrain : comptage des palourdes, gisements coquilliers sur la côte ouest de la France, circulation et pêche (sous condition) dans les espaces éoliens… sont des actions destinées à l’établissement d’une charte de pêche écoresponsable.
Parmi les autres actions restant encore à mener par la FNPP, la gestion du thon, la pose de petites palangres, la levée d’interdiction de la raie brunette, la pose conjointe de filets pour la sécurité, les aides au relevage des apparaux, la nécessité de passer d’un pouvoir consultatif à une véritable participation aux prises de décisions dans les CLUPP (Comité locaux des usagers permanents du port) pour gommer les incohérences observées et les interprétations abusives font aussi parties des actions à mener. La reconnaissance de la pêche de loisir est désormais à la hauteur de la discussion avec la DGAMPA et le groupe de travail.
PatGob
(1) Un ministère de la mer ayant vu le jour en juillet 2020 avec Annick Girardin a été transformé en secrétariat à la mer avec Justine Bénin rattachée à Elisabeth Borne la Première ministre en mai 2022 puis transformé en Secrétariat d’état chargé de la mer dirigé par Hervé Berville trois mois plus tard…

  • André Cornou, Daniel Thomas et Jean Mitsialis

Leave a Reply