La cale de Saint-Jouin-Bruneval en trois étapes

 

Vous l’attendez impatiemment, elle arrive ! 

Le chantier de la cale de mise à l’eau a redémarré et va se terminer dans les prochaines semaines.
Le terrassement est terminé, le béton est en train d’être coulé. Les travaux de Voirie et Réseaux divers (VRD) se mettent en place progressivement.  La livraison est prévue à la mi-juillet 2020. 

                            Quelques chiffres : Surface de la dalle : 155 m2 Palplanches : 312 856 kg 

 

 

Le béton roule !

Entamé fin juin par l’entreprise VCMF, le coulage du béton de la cale de mise à l’eau a repris cette semaine et devait être terminé ce vendredi 3 juillet. « À la fin du coulage, il est impératif d’attendre au moins sept jours pour la prise du béton avant que l’on puisse circuler sur la cale », explique Thomas Glâtre, l’ingénieur du chantier chez Antea Group. Ce sont plus de 50 toupies qui vont déverser 400 m3 de béton produit par une centrale installée dans le département. Prenant à l’air et sous l’eau de mer, ce béton à la texture granuleuse est ratissé de traits perpendiculaires à la pente afin d’améliorer l’adhérence des véhicules qui circuleront. Dans le même temps, l’entreprise Eurovia poursuit les aménagements paysagers en galets alors que les finitions de surface du parking et de l’accès routier seront engagées la semaine prochaine. Pour rappel, la cale de Saint-Jouin-Bruneval, dont la livraison est programmée à la mi-juillet, mesure 80 m de long et 13 m de large. En dehors d’une courte fourchette horaire d’étal de basse mer de fort coefficient, elle permet une mise à l’eau des embarcations tout au long de l’année.

Chantier, les mauvaises surprises

Si les travaux de la cale de mise à l’eau vont désormais bon train et que l’on se prépare à une mise en service des installations à la mi-juillet, quelques déconvenues techniques et financières ont émaillé le chantier ces derniers mois. Comme partout en France, l’épidémie de Covid a eu des conséquences sur l’organisation du chantier qui a été mis à l’arrêt du 17 mars au 21 avril. Chargée des travaux de génie civil, l’entreprise VCMF (Vinci Construction Maritime et Fluvial) a chiffré ses pertes à près de 88 000 euros du fait, estime-t-elle, « du surcoût d’achat de matériel spécifique, de l’immobilisation du matériel, des coûts d’entretien des installations et de fermeture et redémarrage du chantier ». L’entreprise, considérant qu’il s’agit-là d’un évènement de force majeure, souhaite répercuter ce surcoût à la charge de la commune de Saint-Jouin-Bruneval. La mairie ne voit pas les choses sous le même angle. Le conseil municipal a délibéré à l’unanimité pour dénoncer cette pratique et a donné pouvoir au maire de solliciter les services de l’État afin d’organiser un tour de table avec les parties prenantes pour trouver une solution à l’amiable équitable. Un autre problème, plus technique, est apparu sur le chantier. La présence d’un ponton et de ses lourdes chaînes de maintien oblige à translater la cale d’une dizaine de mètres à l’intérieur du terre-plein d’accès. Cette modification, non prévue, ne permet plus de battre les pieux du futur ponton d’attente avec une grue postée à terre. Il devient dès lors nécessaire de recourir à une barge à flot, ce qui entraîne un surcoût de 59 000 euros. Face à cette nouvelle dépense, la commune a décidé de solliciter ses partenaires financiers (État, Communauté urbaine Le Havre Seine-Métropole, Région Normandie, Département de Seine-Maritime et Grand port maritime du Havre).

Combien ça coûte ?  Comment ça marche …

L’accès à la cale de mise à l’eau sera disponible 7 jours/7, toute l’année, du lever du soleil à la tombée de la nuit. De quoi répondre aux besoins des plaisanciers qui souhaitent passer une journée en mer au large d’Antifer. À chaque sortie, ces derniers devront s’acquitter d’un droit d’utilisation de 10 euros valable durant 16 heures. À noter que les habitants de Saint-Jouin-Bruneval peuvent bénéficier d’un tarif à 7 euros en se procurant auprès de la mairie un badge d’une valeur de 70 euros leur donnant droit à 10 mouvements (1). Par ailleurs, des dispositions tarifaires particulières sont accordées aux membres de l’Association des Pêcheurs Plaisanciers du Littoral d’Antifer (APPLA). Dans le cadre d’une convention de partenariat, ils assurent en retour un entretien régulier de la cale de mise à l’eau et du terre-plein et mettent en place un programme d’animations.

 La procédure d’utilisation de la cale a été conçue de façon à faciliter les opérations des plaisanciers. L’attelage véhicule-remorque se présente à l’entrée du parking, effectue son paiement par carte bancaire sur le terminal dédié, libérant ainsi les bornes escamotables lui donnant accès à la cale. Il reçoit dans le même temps, un ticket avec un code à 6 chiffres qu’il devra composer afin de pouvoir sortir du parking. S’il arrive que le parking du site de la cale soit saturé, un parking de délestage réservé aux véhicules tractant des remorques à bateaux est disponible sur le parking de la plage. La mairie a choisi d’installer des bornes escamotables, réputées plus fiables que les barrières. Les boucles magnétiques qui permettent de localiser les véhicules doivent être raccordées en début de semaine prochain de même que les réseaux téléphoniques Orange et électriques Enedis.
> (1) Un mouvement correspond à une mise à l’eau et une sortie

 

Avec le soutien financier de   

 

 

 

 

1 Comment Posted

  1. Bravo Patrick pour ce résumé des 3 informations qui nous étaient parvenues. Notons que la cale de mise à l’eau de Saint-Jouin-Bruneval ne sera pas gratuite 10€ A/R (mise à l’eau/mise à terre). Pour info, c’est 7€ à Fécamp.
    Que penser de la cale du Havre qui, pour le moment, reste gratuite avec les problèmes de stationnement des véhicules + remorques que cela génèrent surtout le WEED-END.
    A suivre nous en reparlerons
    A+
    DD

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