Amis pêcheurs capitaines et matelots, bonne et heureuse année 2020

Amis pêcheurs capitaines et matelots, bonne et heureuse année 2020

Qu’on se le dise au fond des ports, en mars fini la tournée des bars fréquentés par des loubards et autres barbeaux ou maquereaux épaves de comptoir, aux racontars de bobards affublés de débardeurs, bardés de tatouages bariolés en écoutant affalés cet air marin « fa mi sole raie » entonné par un « bar y thon ».
 En mars ça va barder ! Deux bars par jour maillés, faut-il encore les mériter.
Nous Larguerons les amarres, nous trinquerons à bord, place au loup du nord au vrai carnassier sillonnant les grandes  épaves des profondeurs de Général Metzinger à  Piriapolis  en passant par l’Albertville en longeant les côtes de Cauville.
Nous ne zieuterons plus les nibards de la matelote accoudée au comptoir dans son rade en rade de clients. Ses appâts affriolants n’y feront rien contre l’appel du large qui sera le plus fort. Nous jetterons par-dessus bord à bâbord et tribord nos tresses et nylons sans maitresse aux bas nylons.
Avec nos cannes équipées de leurres multicolores, shads, jigs, tenyas, madaïs ou decoys sans oublier nos redoutables mitraillettes, nous traquerons d’autres spécimens : turbots, plies,  limandes, maquereaux, carrelets, rougets, mulots et tacauds  entre Aquacaux et Antifer pour peu qu’Eole en colère ne souffle pas un vent d’enfer… Et pourquoi pas, par hasard en trouvant leur point de chute ne pas remonter, un calamar au bout d’une turlutte.
Dans l’intervalle, nous pourrons aussi chercher dans les eaux froides de l’hiver d’autres espèces pour admirer avec nos yeux de merlan frit des morues « c’est un cas bio », appâter mille lieus sous la mer, taquiner la raie brunette ou la roussette et, en tout bien tout honneur, ferrer une vieille dans les profondeurs des côtes rocheuses.
Enfin si les frimas de l’hiver et le vent ne retombent pas nous irons sous d’autres tropiques pour pêcher l’émissole à Limassol, le bar à Zanzibar, la dorade coryphène en chaloupe à la Guadeloupe et s’il y a anguille sous roche nous ferons appel à  « Merlan l’enchanteur ».
Même une bredouille combattue à gros renfort de strouille ne nous fait pas peur car les flots qui scintillent, les cormorans plongeurs et la danse d’un dauphin joueur suffisent à notre bonheur
Sur les « Fluctuat nec mergitur » loués par Brassens, nous aussi sommes les copains d’abord !
Patrice

2 Comments Posted

  1. Merci Patrice pour cette délicate attention inattendue et appréciée de tous.
    Il nous est toujours très agréable que nos adhérents amènent une participation aux animations.
    Merci très cher poète, et ne nous prive pas de tes talents
    Merci Patrice pour ta participation à la réussite de cette journée des voeux
    Amitiés
    DD

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