Les mines ont fait plus de dégâts que les torpilles
Les vacances sont terminées, l’eau se rafraichit, le bateau est prêt pour aller faire un tour en mer afin d’explorer ce petit trawler.
Lors de la première guerre mondiale, les mines déposées par les sous-marins Allemands ont fait plus de dégâts que les torpilles .Un travail journalier et incessant des navires dragueurs de mines évitèrent énormément la perte de nombreux bâtiments Français et alliés. Pour se protéger des submersibles allemands un barrage a été constitué en 1916 de filins d’acier de 22 mm d’une longueur totale de 24 kilomètres. Malgré le nettoyage de l’entrée de passe à la hauteur des filets ou les navires ennemis larguaient les mines quelques navires en ont subi les conséquences. Tels le St Jacques, l’Anthony Hope , la Noëlla, le Lionel, le torpilleur 300, le navire hôpital, le Salta ainsi que les bâtiments Anglais P 26 et Derwent.
Revenons à notre navire: Du 18 Avril 1918 à début juin un largage de mines fut effectué par le sous-marin UC 77 ce qui fut fatal à notre valeureux trawler Princess Olga . Heureusement, ce naufrage n’occasionna aucune perte humaine. L’épave repose maintenant sur des fonds de 17 mètres à moins de 7 milles du port du Havre après le fameux triangle des épaves.

une mine déposée par le sous-marin UC 77
La plongée
Il y a quelques lustres, vu mon grand âge, ce fut ma première plongée Havraise. A cette époque lors de notre visite, on pouvait encore apercevoir une caisse d’obus au pied du petit canon court à la proue du navire. Lors de mes dernières incursions le plancher s’étant effondré cette cargaison a disparu. Quand vous descendrez sur cette sympathique épave vous pourrez voir le fameux canon, l’énorme treuil juste devant. Dans les cales de-ci de-là un stock impressionnant de munitions de toute tailles, la proue ayant été arrachée par un coup de chalut se trouve à l’avant gauche de l’épave. Ne cherchez pas non plus la poupe, certainement pulvérisée par la mine fatale. Comme faune, on trouvera un nombre impressionnant de homards quelques congres et les incontournables bancs de tacauds.
Sources : la saga des épaves de la côte d’Albâtre (tome 2)
Rouen, Le Havre, Antifer de l’amiral Pottier
Wrecksite. Documents Thierry Despres
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